27 Septembre - 29 Septembre Carquefou - Montaigu

Ca y est, on est arrivés au pays des mangeurs de brioche, la Vendée. Après avoir contourné Nantes par l'est, on est passés par Clisson et nous voilà à Montaigu. Chaque nouvelle rencontre est tellement belle que je n'ai pas vraiment de mot pour les qualifier. Pour résumer, j'ai été hébergé jeudi au milieu du vignoble nantais, vendredi j'ai campé à côté de gitans près de Clisson qui m'ont offert le repas du soir, et samedi de nouveau hébergé, à Montaigu. Je détaillerai une autre fois ces rencontres, mais sachez qu'elles sont toutes vraiment belles. Et aussi incroyable que ça puisse paraître, on m'a donné des sacoches "Clouteau", la Roll's des sacoches (solides, spacieuses étanches).

Donc tout va pour le mieux.

Aujourd'hui, direction St Fulgent, avec des amis nantais qui me rejoignent sur la route.

Photos rajoutées :

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29 Septembre - 4 Octobre Montaigu -> Maillezais

Nous voilà arrivés à la frontière avec le marais Poitevin, à Maillezais. Nous avons eu quelques gouttes mardi, ce qui m'a permis de tester l'étanchéité des nouvelles sacoches. Effectivement, j'ai retrouvé mes chaussettes aussi sèches que celles de l'archiduchesse. Les étapes ont été St Fulgent (bivouac tardif près d'un étang), St Vincent Sterlanges (bivouac tardif encore près d'un lavoir), St Laurent de la Salle (hébergement chez un charmant couple de retraités venu tout droit du Nord avec un bon accent chti), St Michel le Cloucq (hébergement chez les compagnons d'Emmaëus.. j'ai été accueilli par le vrai Popeye en personne), et ce soir Maillezais donc (hébergé chez un autre charmant couple de retraités). Pour ceux qui se demandent ce que deviennent le mazout résultant des naufrages de pétroliers, j'ai la réponse : ils servent à goudronner les sentiers pédestres de Vendée (j'exagère, mais entre St Georges de Montaigu et St Laurent de la Salle, rares sont les sentiers de terre, c'était assez pénible).

Aujourd'hui, nous avons rencontré Arlette, de Saffré, qui fait également Compostelle. Peut être allons nous faire quelques étapes ensemble.

Désolé d'être bref, mais je ne veux pas être malpolis avec mes hôtes en s'absentant trop longtemps. Prochaine étape, St Hilaire du Palud, en pleine Venise Verte.

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Vendredi 5 Octobre Maillezais - St Hilaire la Palud

Vendredi, direction St Hilaire la Palud le long des canaux du marais poitevin (la Venise verte donc), avec Arlette. A la pause du midi, nous nous faisons abordés par un vrai moulin à parole, un homme du Pas de Calais, très intéressant, mais très collant. Puis arrive un jeune homme sur son vélo, qui nous invite à prendre le café chez lui, c'est à dire dans sa roulotte, à une centaine de mètres de là. Nous faisons donc la connaissance de Isa et Jordi, couple franco-espagnol, vivant en roulotte avec leurs enfants, leurs 4 ânes (pour tirer la roulotte), leur chèvre et leur chien. Vraiment une très belle rencontre. Arrivés à St Hilaire, nous sommes abordés par un homme attendant ses enfants à la sortie de l'école. Il est un des gérant d'un camping de yourtes installé pas très loin. Nous y allons donc, et sur le chemin Arlette me donne un cours de botanique sur les fleurs et plantes sauvages que l'on rencontre (consoude, carotte sauvage, marjolaine, plantain, etc...). Vraiment bien, même si je n'ai pas réussi à tout mémoriser. Arrivés au camping, nous sommes installés dans une yourte (équipés de lits). Discussions avec les gérants, des jeunes qui ont vraiment réussi à monter un beau projet original.

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Samedi 6 Octobre St Hilaire la Palud - Surgères

Étape assez longue et pas très intéressante mis à part le départ (beaucoup de goudron). Arlette continue à me faire découvrir les plantes et "mauvaises herbes". Etape le midi dans un petit village, Korrigan a fait sensation au marché. Nous avons rencontré une dame, Suzette, qui nous a invité à déjeuner. Arrivés à Surgères, un bonhomme un peu bizarre nous demande si on a besoin de renseignements. Je lui demande où je pourrai trouver un endroit pour moi et Korrigan (Arlette a déjà son hébergement). Il nous dirige vers un endroit, nous suit avec sa voiture, finalement nous oriente vers un de ses voisins qui fait de l'accueil. Bon. Un peu bizarre comme comportement, mais finalement, j'ai pu trouver où dormir le soir. Le couple qui m'a accueillit m'a paru vraiment froid au début. Ils se sont absentés juste après mon arrivée pour aller à la messe, et en sont revenus en tout cas beaucoup plus souriants et ouverts. Monsieur est allé regarder le match de rugby (on ne plaisante pas avec ça ici, apparemment), et j'ai un peu discuté avec sa femme avant d'aller me coucher.

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Dimanche 7 Octobre Surgères - Puyrolland

Nous avions prévu de faire une demi étape, ayant eu une adresse à mi-chemin entre Surgères et St Jean d'Angely. Le midi, nous avons déjeuné et fait la sieste en haut d'une colline, nommée Puyrolland. Le contact se trouvait juste à côté, mais personne n'était là. On a donc repris la route, et un monsieur que nous avons croisé nous a indiqué des personnes accueillant des pèlerins dans un hameau proche. Nous y sommes donc allés. C'était un manoir faisant aussi chambres d'hôtes. Korrigan a eu la compagnie d'une ânesse toute la nuit. Les personnes que nous rencontrons sont vraiment très différentes, car là nous sommes tombés sur un CRS. Arlette et moi étant plutôt du genre "alter-mondialistes", la situation était assez comique. Mais l'échange fût intéressant, et notre hôte était très bon cuisinier (c'est son affectation chez les CRS... éleveur de poulets - d'après sa propre expression).

Lundi 8 Octobre Puyrolland - St Jean d'Angely

Nous avons fait nos adieux à notre pimpant CRS venu nous accompagner au portail en robe de chambre. Sur le chemin, nous sommes tombés sur des cultures de chanvre, en plein fauchage. Intrigués qu'il ne soit que fauché et non récolté, nous avons questionné l'agriculteur. Réponse : ça se ramasse 15 jours après, pour qu'il ne reste que les meilleurs fibres (destinées à la fabrication d'isolant pour l'habitat). Du coup, j'ai demandé à l'agriculteur (bio évidemment), si il ne connaissait pas d'autres fermes bios du côté de St Jean d'Angely. Ca tombe bien, il y en a une juste sur le chemin de Compostelle. Après le déjeuner, moi et Korrigan (qui a passé sa journée le museau dans les champs de maïs, et m'a fait courir pour aller le chercher) prenons la route de cette ferme, tandis qu'Arlette continue vers St Jean d'Angely. Peut être nous recroiserons nous, en tout cas ces quelques jours furent très sympathiques. J'écris donc depuis cette ferme bio, où j'ai une grande caravane pour dormir. Est-il utile de dire que mes hôtes sont très bien ? Ils le sont tous !

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9-13 Octobre St Jean d'Angely - St Ciers sur Gironde

L'étape d'hier était magnifique, entre St Jean d'Angely et Saintes, malgré un Korrigan qui a passé sa journée à se remplir le ventre de trèfles, ce qui lui a valu quelques jurons de ma part (et quelques kilomètres pour aller le chercher dans les champs), et punition par privation de broutage jusqu'à la halte du soir. Nous nous sommes arrêtés dans un centre équestre un peu avant Saintes, et j'ai récupéré un Korrigan dégoulinant ce matin, le ciel n'ayant été à la pluie. Nous étions partis pour rejoindre Pons aujourd'hui, mais vu notre état de fatigue (nous baillons de concert), l'état de mes provisions (plus un gramme de chocolat), j'ai décidé de pousser jusqu'à Saintes pour s'offrir une journée de repos. L'inconvéniant majeur avec Korrigan, c'est que c'est bien difficile de l'emmener faire des courses avec moi. J'ai donc profité de l'hospitalité du haras national de Saintes (situé près du centre ville) pour y laisser Korrigan, pendant que je fais un petit tour.

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J'ai retrouvé par hasard Arlette mercredi à Saintes, puis jeudi sur le chemin. Nous avons fini l'étape ensemble jusqu'à Pons, où nous avons dormi au gite municipal pour pélerins, en compagnie de 2 cyclistes allemands. Le plus enrobé des 2 nous avait prévenu qu'il ronflait... Effectivement, vive les boules Quiès ! Le lendemain matin, les pompiers sont venus frapper à la porte vers 7h30 pour me ramener Korrigan qui s'était échappé (avec l'aide des éboueurs, qui ont enlever la chaîne qui fermait la cour où il était sans faire attention). Ouf quand même, les voitures et camions n'étaient pas loin d'écrabouiller mon petit âne.

Ces derniers jours, Korrigan se montre d'assez mauvaise volonté et reste brouter le museau dans le trèfle ou le maïs, en se fichant pas mal que je sois 200 mètres plus loin. Après m'avoir mis pas mal en colère (ça en fait des kilomètres en plus pour aller le chercher), je le garde à la longe pour le moment, en espérant qu'il redevienne plus coopératif. Hier soir, j'ai dormi près de Mirambeau dans un gite équestre, j'y ai fait un peu de charpente (le propriétaire était en train de lever des abris pour cheveaux). Ce soir, je dors à St Ciers sur Gironde, chez Hélène et Thibaut (Hélène m'a aperçu ce midi à Mirambeau, et comme elle habite sur le chemin...).

Quelques photos :

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Dimanche 14 Octobre St Ciers sur Gironde - St Martin Lacaussade

Départ de chez Hélène et Thibaut (encore merci !) avec comme ambience sonnore le bruit des pétoires des chasseurs du dimanche (j'ai vraiment cru être à côté d'un champ de tir, ça partait de partout). Etape tranquille, sur une ancienne voie de chemin de fer reconvertie en piste cyclabe. Korrigan m'a fait râlé en me faussant compagnie une fois de plus sur ce chemin. Arrivée tôt à St Martin Lacaussade avec un joli petit gite pour pélerin. Hélas, Korrigan a profité que je sois occupé à écrire pour s'en aller une fois de plus avec des inconnus qui passaient par là. Je sors lui courir après (une route fréquentée est toute proche), je réussi à le coincé dans un coin, mais patatra, je glisse sur du gravier, et le cuistre en profite pour partir au galop sur la route (ça me fait bien rire tout les gens qui paignent Korrigan en disant qu'il fatigue sous sa charge, il a encore de l'énergie à revendre le soir). Bref, je pars après lui, au milieu des automobilistes hilares, qui ont la bonne idée de ralentir (ouf). Au bout de 500m, des gendarmes motards qui passaient par là (re-ouf) m'aident à arrêter sa course.

Bon, on s'est encore fait remarqués. Je sens que c'est une histoire qui va se transmettre aux pélerins qui vont passer par là...

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