Lundi 29 Octobre Hendaye - San Sebastian

Après avoir passé la frontière en enjambant la Bidassoa, nous avons pu que constater que les espagnols sont aussi curieux et intrigués que les français en voyant débarquer un olibrius avec un âne. Grande différence tout de même ;: j'entends "oh un burro" au lieu de "oh un âne". Passés Irun, nous avons abordés les premiers reliefs de la cordillère cantabrique. Çà change effectivement des Landes. J'ai réussi à prendre quelques photos avant que la pluie ne commence à tomber pour nous accompagner toute la journée (3ème jour de pluie au total, je vais pas me plaindre). Après un superbe parcours dans les montagnes, nous sommes arrivés à Pasajes de San Juan, un magnifique petit village qui a l'air d'avoir été figé dans le temps. Je n'ai malheureusement pas pris de photo, car j'avais une autre préoccupation. Dans ce village, il faut emprunter un petit bateau passeur pour passer de l'autre côté de la baie. Hélas, ils ne prennent pas les ânes (c'était ma crainte). Nous avons dû donc faire un grand détour pour aller de l'autre côté. Et ce n'étaient pas sur un chemin bucolique, mais à travers une énorme zone industrielle, avec centrale à charbon, zone portuaire (genre Hanovre et non Paimpol), autoroute. Grâce à l'aide d'un agent de sécurité du port, nous avons pu quand même arriver à bon port (c'est le cas de le dire), et reprendre le chemin après un détour de 2 heures (au lieu de 2 minutes de traversée). Nous sommes ensuite demander l'hospitalité dans une communauté dont la maison était juste sur le chemin (merci Hélène pour l'info). C'était vraiment très sympa : c'est une sorte de communauté de hippies chrétiens, entre 15 et 20 personnes (hommes femmes enfants), qui fabriquent du pain et pâtisseries bio, jouent de la musique chantent et dansent le matin et le soir. L'accueil a vraiment été très chaleureux, très bon souvenir.

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Mardi 30 Octobre San Sebastian - Orio

Départ de la maison de la communauté, destination Orio. Très beau temps toute la journée, et paysages vraiment magnifiques. En pleine montagne, avec l'océan à ma droite. Avant, nous sommes rapidement passés par San Sebastian, sans s'y attarder bien que ce soit une très jolie ville. Nous sommes passés dans une très belle vallée, pleine d'ajoncs, de fougères et de chèvres. Nous y avons rapidement croisé 2 françaises qui faisaient un bout du chemin pour les vacances. Je ne les ai pas revues. Nous sommes ensuite arriver à Orio à l'alberge de Rosa, une charmante espagnole très disponible et attentive aux pèlerins qu'elle accueille. Comme nous sommes arrivés assez tôt (16h), je suis allé faire des courses en ville. J'ai eu le temps de la visiter en attendant l'ouverture des magasins (17h !!), et je me suis senti un peu perdu avec mon espagnol approximatif. Mais apparemment, les gens arrivent quand même à comprendre un peu de mon baragouinage.

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Mercredi 31 Octobre Orio - Itziar

Encore une jolie étape, en grande partie le long de la côte. Arrivée le soir chez Josefran, dans une très belle alberge au milieu des montagnes. L'accueil a été vraiment très chaleureux, Josefran, qui est professeur de basque, m'a donné à écouter de la musique traditionnelle basque. J'ai beaucoup aimé. Il m'a aussi aidé à soigner Korrigan qui avait quelques petites blessures au dos, et m'a inviter à manger le soir. Au menu, sardines grillées et soupe. Vu le niveau de mon espagnol et de son français, nous avons surtout échanger en anglais, hélas. Vraiment très bon souvenir.

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Jeudi 1er Novembre Itziar - Quelque part entre Deba et Markina

L'étape à mal démarré, j'ai pris une variante du chemin qui devait être plus belle que l'itinéraire officiel; mais malheureusement; nous sommes tombés sur une barrière infranchissable pour Korrigan. Donc obligés de faire demi-tour et de reprendre le chemin normal. 4 kilomètres et une heure de perdue. Bon, ensuite on débarque au village de Itziar, en plein milieu d'une fête agricole. Décidément, on attire la foule. Bref, le reste de l'étape était vraiment chouette, nous sommes passés par des paysages Tolkienniens. Pour finir la journée, nous avons bivouaqué près d'un col, au pied d'une source et juste à côté d'un endroit plein d'érables. On se serait cru au Québec. Très bel endroit pour s'arrêter.

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Vendredi 2 Novembre Quelque part entre Deba et Markina - Monastère de Cenaruzza

Début de l'étape en continuité dans les montagnes. Pas énormément de choses à dire sur cette étape : juste une remarque, il y a énormément d'ânes et de chiens dans ce pays... et de chasseurs, qui vont généralement de paire (de claques ?) avec les chiens. Arrivée au monastère de Cenaruzza, nous sommes accueillit par un petit moine très gentil.

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Samedi 3 Novembre Monastère de Cenaruzza - Gernika

Cette étape a été beaucoup plus goudronnée que les derniers jours, et assez boueuse. D'ailleurs j'ai eu vraiment envie de transformer Korrigan en saucisson ce jour là. Il affrontait bravement tout les obstacles qui se présentait, des montées et des descentes franchement rock'n roll, des ruisseaux très larges, etc. Et cet hurluberlu m'a fait perdre une heure en refusant obstinément de franchir une tranchée boueuse minuscule (20 centimètres de large). J'ai tout essayer, la douceur, la menace, la supplication, la contre-peur, la contrainte, les tours de magie, rien n'y à fait. J'ai été obligé de céder et de le faire passer par un autre chemin. C'est impossible d'être plus patient et entêté qu'un âne, vraiment. Après avoir passé Gernika, où nous avons croisé un finistérien, nous avons bivouaqué dans un champ (pas de problème d'alimentation pour la tête de mule qui me sert de sac à dos à 4 pattes).

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Dimanche 4 Novembre Gernika - Bilbao

Je ne pensais pas qu'on irait jusqu'à Bilbao ce jour là, vu qu'il n'y avait pas d'hébergement indiqué dans mon guide. Mais sur le chemin (trop goudronné à mon goût), j'ai trouvé des affiches indiquant une alberge à Bilbao. J'ai donc téléphoné pour savoir si il y avait de la place pour le bourricot. Il y en a ! Donc direction Bilbao. J'arrive dans une ville appelée Zamudio, et devinez quoi ? En plein milieu d'une grande feria basque ! En fait, je m'y serais bien arrêté, mais les oreilles de Korrigan ne sont décidément pas discrètes. Bon, on continue jusqu'à l'alberge, devant des bilboquets et bilboquettes ébahies de voir un âne au milieu de leur ville. Nous sommes accueillit par Alaina, une étudiante qui est à l'origine de la création de l'alberge (chapeau bas !). Encore un lieu très sympathique.

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Mardi 6 Novembre Bilbao - Portugalete

Journée horrible. Départ assez tardif de la charmante alberge d'Alaina, et longue traversée de Bilbao. Nous arrivons devant le musée Gugenheim, et là, un journaliste m'interviewe et me prend en photo. La routine presque... On continue, et au lieu de suivre le chemin officiel, je passe par un autre endroit qu'Alaina m'a conseillé. J'ai dû mal comprendre, en tout cas je suis arrivé sur une presqu'île, et impossible donc de rejoindre Portugalete par cette voie. Demi-tour donc, et une heure de perdue. Sur ce retour, je rencontre un étudiant qui m'interviewe pour un magazine (encore !!). Puis je continue ma route vers Portugalete, itinéraire entièrement urbain, au bord d'une nationale et au milieu d'usines en friche. 2 fois Korrigan manque de finir sous les roues d'un camion, en descendant soudainement du trottoir, ce qui provoque la colère de son maître.

L'alberge de Portugalete n'a pas d'espace pour Korrigan, je dois donc continuer mon chemin et je trouve enfin, à la tombée de la nuit, une aire de pique nique où planter ma tente. Le cadre est loin d'être agréable (autoroute à 200), mais la fatigue et le stress ne me permettent pas d'aller plus loin. Des personnes me conseillent d'aller à la prochaine alberge, qui n'est pas loin d'après eux. Quand je leur demande à combien de kms, ils me répondent 8. Le manque de sens des distances et du temps pour les parcourir me stupéfie toujours.

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Mercredi 7 Novembre Portugalete - Castro Urdiales

En sortant de ma tente le matin, une odeur de station essence m'envahit les narines. Sans doute est-ce la proximité de l'autoroute, ou d'une raffinerie que je n'ai pas vue. La journée s'annonçait prometteuse avec un très beau temps et un paysage qui redevenait maritime et calme. Malheureusement, après une petite pause le matin, c'est Korrigan qui a décidé de m'embêter en restant le nez collé dans l'herbe. Et dès que je le prend à la longe, il se traîne. La journée se passe, longue mais belle, avec un Korrigan qui n'a décidément pas envie de marcher.

J'arrive à Castro Urdialès, mais l'alberge est fermée pour travaux. Je pousse jusqu'au camping. 11€ pour un emplacement !! Ça n'améliore pas la mauvaise humeur accumulée dans la journée. Je monte ma tente à la lumière d'un lampadaire, et je vois arriver un homme qui me salue avec un accent assez reconnaissable, et nous nous retrouvons vite à parler français. Je fais donc la connaissance de Luis, et nous passons la soirée à discuter. Nous décidons de faire étape ensemble le lendemain.

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