Korrigan voyageur, blog des voyages d'un randonneur et son âne

jeudi 3 septembre 2009

De l'Aude à l'Hérault, en passant le Tarn

Samedi 29 Août Carcassonne - Trassanel (24 kms)

Après une autre journée de repos, où j'ai pu faire les achats que je voulais (nouveau licol et nouveau tapis pour Korrigan), nous repartons du centre équestre et nous allons à la gare de Carcassonne, récupérer mon ami Fred qui viens de Toulouse nous accompagner pour le week-end.

Je le trouve bien à la gare, avec un joli tee-shirt (marqué "Chapeau breton et bottes de cuite"), et un chapeau de paille.

Nous prenons la route le long du canal, sur lequel nous faisons une petite pause café une fois sortis de la ville.

Nous nous égarons un peu, histoire de montrer à Fred mon talent pour retrouver le bon chemin, puis nous faisons notre pause casse-croûte dans un village avant de partir à l'assaut de la Montagne Noire. Nous passons un joli village dont la couverture du clocher) de l'eglise à la particularité d'être verte. La pente est constante, mais douce.

Dans un autre village, alors que nous remplissons nos gourdes et donnons à boire à Korrigan à la fontaine, des habitants, comme d'habitude, remarquent le bourricot. La discussion commence, et on fini par nous offrir un café, et un sachet de pâtes de coings maison (délicieuses). On apprend également qu'au hameau suivant aura lieu une fête du cassoulet ce soir (ou comment ne pas réussir à repartir le lendemain matin).

Nous passons le fameux hameau, sans nous arrêter, et finissons par arriver à Trassanel, 25 habitants, où nous dressons le campement sur une aire de pique nique (malgré la taille du village, c'est une base de spéléologie réputée).

La nuit, nous entendons la musique de la fête du cassoulet (attention à la confusion possible), et les prouesses d'un "chanteur" local qui n'est sûrement pas aquaphile.

Pause café avec Fred Clocher de Conques sur Orbiel En arrivant à Villegly Caliinnnnnn !!

Dimanche 30 Août Trassanel - Mazamet (30 kms)

Le matin, nous continuons notre ascension. Les paysages sont de plus en plus beaux, et le vent de plus en plus fort. Nous empruntons apparemment l'ancien chemin muletier qui servait pour le transport des blocs de glaces venant des glacières de Pradelles-Cabardès. Nous faisons d'ailleurs notre pause casse-croûte dans ce village.

Nous atteignons le Pic de Nore, point culminant de la région et de la Montagne Noire. Très beau panorama sur l'Aude et les Pyrénées, et énormément de vent.

Là, je m'aperçois que j'ai fait une erreur dans mes calculs de distance. Je pensais que l'on était plus qu'à quelques kilomètres de Mazamet, en fait il en reste 17. Cela me vaut les sarcasmes de Fred durant toute la descente.

Depuis le canal, j'ai mal au genou, et ça ne s'améliore pas. La fin de la montée a été dure, et certains passages de la descente me font également souffir. Mais nous arrivons enfin à Mazamet, où nous tombons sur un groupe de personnes auxquelles je demande où je peux camper et mettre Korrigan.

Fred se fait expliquer pendant 20 minutes le chemin pour se rendre à la gare. C'est vrai que c'est tellement gigantesque Mazamet, 10.000 habitants, que c'est vite fait de se perdre ;)

Nous nous séparons (merci encore Fred !), et Korrigan et moi allons nous installer, guidés par des personnes vraiment très très volubiles.

Campement à Trassanel A travers les anciens sentiers muletiers Garrigue rocheuse Vue sur l'Aude Pic de Nore en vue Photo-souvenir en haut du Pic de Nore

Lundi 31 Août Mazamet - Bouisset (21 kms)

Guidés, avec moults détails historiques et anecdotiques, à la sortie de la ville par notre hôte d'hier soir, nous reprenons le chemin dans le parc du Haut Languedoc. L'étape est essentiellement forestière, avec quelques passages en bordure de champs. Nous croisons un barrage hydro-électrique.

Nous faisons notre pause à Le Vintrou, où 3 d'jeuns sont vraiment épatés par notre histoire : "Wah, m'sieur, vous êtes un aventurier, ct'un truc de ouf"

La journée se poursuit, sans rien de notable, j'ai encore mal au genou. Nous entrons dans le parc naturel du Haut Languedoc, et arrivons à Bouisset, où nous nous installons dans un grand champ bien vert, à la grande joie de Korrigan.

Lui aussi me préoccupe d'ailleurs, il a une nouvelle blessure sur le dos, dont je ne comprend pas la cause.

Barrage Balade en forêt

Mardi 1er Septembre Bouisset - Salvetat sur l'Agout (26 kms)

Départ de bonne heure, le soleil est parti se réfugier derrière les nuages, il devait avoir trop chaud. Nous traversons un petit village où je trouve une excellente boulangerie, et j'en profite pour engloutir plusieurs chocolatines.

Puis, c'est le goudron sur 6-7 kilomètres, nous croisons un couple de hollandais avec qui je discute en anglais. L'homme est une montagne et porte sur ses épaules un chargement à en faire pâlir Korrigan. Nous arrivons à un refuge forestier où nous faisons notre pause déjeuner. Le refuge est déjà occupé par un couple de jeunes retraités, qui ont profité de la cheminée du refuge pour faire des grillades. Nous bavardons en mangeant, et en buvant un peu de vin. Je profite des braises pour me faire griller quelques tartines.

Nous retrouvons ensuite les sentiers forestiers, jusqu'à Salvetat sur l'Agout, où nous nous arrêtons. En débattant Korrigan, horreur ! Il a une énorme blessure sur le dos : j'avais remarqué un début de blessure depuis quelques jours, que je m'appliquais à soigner. Je n'ai pas réussi à trouver d'explication quand à l'origine du mal. Aujourd'hui, j'ai mis un grand morceau de coton sur la petite blessure, pour qu'il n'y ai pas de frottement avec la couverture. Cela a eu l'effet inverse. Korrigan se retrouve avec une vilaine plaie, accompagnée d'un gonflement de 10cm de diamètre. Je le soigne avec de l'alcool et un gros emplâtre d'argile.

Je verrai comment sera la blessure demain. Si il n'y a pas d'amélioration, peut être faudra-t-il interrompre le voyage pendant quelques temps...

La maison forestière Toujours la forêt

ODT

vendredi 28 août 2009

Le Canal du midi

Lundi 24 Août Narbonne - Moussan (7 kms)

Après quelques jours de repos à Narbonne, Nadia repart finir ses vacances dans sa famille en Italie, après avoir réussit à nous supporter Korrigan et moi (surtout moi) pendant 300 kilomètres.

;-)

Korrigan et moi poursuivons donc le chemin, mais cette nouvelle étape serra courte, puisque nous passons voir mon amie Maële, qui est de passage dans sa famille, au nord de Narbonne.

Après avoir parcouru les 7 kilomètres nous séparant de Moussan, et après une séance photos faite par une vieille dame devant l'église du village, nous arrivons à destination, et sommes accueillit par Maële, son père et son frère.

Dans le jardin de la maison, Korrigan désherbe de tout son coeur, et de toutes ses dents. Il fait également l'admiration des enfants du quartier.

Nous devions repartir le lendemain, mais un orage éclate, qui nous convainc de rester à l'abri, sauf Korrigan qui préfère dégouliner dehors que de rentrer au garage.

Toujours le long du canal

Mercredi 28 Août Moussan - La Redorte (30 kms)

L'orage est passé, nous rejoignons le canal du midi.

En arrivant au Somail, je veux acheter un melon et des tomates à une maraichère sur le bord de la route, mais le charme de Korrigan faisant, elle me les offre.

Le chemin le long du canal est droit, plat, ombragé, tranquille, mais remplit de cyclistes (encore ??) et de bateaux.

A une écluse, une famille sur un bateau offre un gâteau à Korrigan. J'entends : "Le pauvre monsieur ! On offre des gâteaux à son âne, et on ne pense pas à lui." Bien vu madame ! Du coup, je repars avec un paquet de galettes St Michel sous le bras.

Nous avançons vite, avalant les kilomètres, et plantons finalement la tente à mi chemin entre Narbonne et Carcassonne.

Le Somail Pont-canal Encore le canal

Jeudi 27 Août La Redorte - Carcassonne (30 kms)

En détachant Korrigan le matin, celui ci file le long du canal ! Après avoir vainement essayer de le rattraper, je retourne au campement, misant sur le fait qu'il n'osera pas s'éloigner trop. Gagné ! Il revient de lui même.

C'est reparti. Je passe dans le village de La Redorte pour acheter du pain. Je rencontre un homme qui nous a déjà vu hier, à bord de son bateau. Nous entamons la discussion, et il m'invite à prendre un (deux) chocolat chaud sur son bateau, et Korrigan est inviter à dévorer des croissants et pains au chocolats par ses enfants.

Même décor que le jour précédent, nous avançons vite. Arrivés à Trèbes, nous devons franchir l'Aude et longer une nationale pour rejoindre un centre équestre dont j'ai entendu parler, et qui pourrait me garder Korrigan une journée, le temps d'aller faire quelques courses à Carcassonne.

En arrivant en vue du centre équestre, mes genoux et jambes commence à devenir douloureux, je pense avoir trop forcé sur la vitesse aujourd'hui. Nous sommes bien accueillis là bas, et nous installons dans un joli petit pré.

Petit pont étroit Ca change des platanes Trèbes

ODT

mardi 25 août 2009

Pays cathare, suite

Lundi 10 Août Comus - La Maison forestière des Ombres

Nous repartons du gite d'étape requinqués après une nuit dans un bon lit (UN LIT !) et une douche. Le soleil a refait son apparition, et nous commençons à regrimper à travers la forêt et la montagne.

Nous décidons de faire un petit détour vers un point de vue (magnifique malgré la brume qui doucement revient), et nous nous perdons en voulant prendre un raccourci (classique).

La brume se réinstalle ("très belle vue sur Montségur" d'après le guide.. raté) et nous faisons notre pause midi au milieu d'un pâturage. Je dépose négligemment mon sac dans une bouse bien fraîche...

Après le déjeuner, le temps s'éclaircit, nous apercevons finalement Montségur au loin. Nous finissons par redescendre de la montagne pour arriver au plateau de Sarrat. Là, une route nous mène à la lisière d'une forêt, sur une aire de pique nique, où nous avons tout le confort pour planter la tente.Korrigan est ravi, il découvre un ancien feu de camp dans lequel il renifle et se roule allègrement.

Comus Les chardons, c'est vachement bon Les gorges de la Frau Chemin Dans les pâturages A la maison forestière des Ombres

Mardi 11 Août La Maison forestière des Ombres - Nébias

Nouveau début d'étape forestière (apparemment connue sous le nom de "Route des Sapins"), pour arriver au petit village de Puivert qui abrite le château le mieux conservé du coin. C'est apparemment le châtelain lui même qui est à la billetterie.

Nous nous ravitaillons à l'épicerie, puis nous trouvons un coin assez moche pour déjeuner rapidement. Il y a bien un étang où nous aurions pu nous arrêter, mais le paramètre Korrigan n'est pas compatible avec le paramètre touristes. Nous montons ensuite vers le château, et sur la route, un magnifique coin à l'ombre, au calme, nous appelle pour une sieste.

Nous passons au pied du château, et nous traversons un prémisse de garrigue avant d'arriver à Nébias, où nous nous installons, sur une colline, à côté de moulins en ruine, avec un panorama splendide.

Puivert Château de Puivert Chapelle à Puivert Bivouac à Nébias Miam ! Coucher de soleil à Nébias

Mercredi 12 Août Nébias - Marsa

Toujours de la forêt, et des collines. Sur le chemin, nous rencontrons un groupe de promeneurs locaux. Nous leur disons que nous allons à Marsa, et nous obtenons un contact qui nous indiquera au village un endroit pour poser notre tente et Korrigan.

Ce dernier se fait dévorer toute la journée par les taons, j'en écrase une bonne vingtaine, j'ai les doigts dégoulinants de sang. Pauvre Korrigan.

Après une longue descente assez glissante, nous arrivons à Marsa, et nous trouvons notre contact. Celui ci nous emmène dans un petit pré, près de la rivière, où nous nous installons. Je vais piquer une tête dans la rivière, histoire de me décrasser.

Nous sommes sur le point de nous endormir quand nous entendons des bruits suspects venant de l'endroit où se trouve Korrigan. Je sors en vitesse, et vois le bourricot saucissoné au poteau auquel je l'ai attaché. Il a enroulé la chaîne autour du piquet, et s'est ensuite débrouillé pour que ce dernier se retrouve entre son licol et sa tête. Il est en train de s'étrangler, respire difficilement. J'essaye d'abord de lui retirer son licol, mais la tension est trop grande. J'utilise alors mon couteau pour couper le licol, et Korrigan est libéré sain et sauf. On aurait bien pu le perdre sur ce coup...

Moulin en ruine à Nébias ANE Descente vers Marsa Marsa

Jeudi 13 Août 2009 Marsa - Puilaurens

La nuit a été tendue, avec l'angoisse qu'a provoqué l'incident d'étranglement de Korrigan, mais nous le retrouvons en forme en nous levant.

En chemin, nous tombons sur un couple de loueurs d'âne qui nous invite à prendre le café avec des tartines de miel. Après cet intermède bienvenu, nous repartons pour arriver à Axat, où nous pouvons nous ravitailler, faire le marché, et notre pause casse-croûte. A cette occasion, Korrigan est gratifié de moults carottes et morceaux de pain sec distribués par l'épicier et le boulanger.

Nous reprennons la marche sous le soleil écrasant de début d'après-midi (c'est pas très malin), nous ruisselons de sueur, mais nous arrivons enfin à Puilaurens et son magnifique château (que nous avons déjà visité l'année dernière), et trouvons à nous installer sur le terrain de sport du village.

A la tombée de la nuit, nous faisons un petit feu à la lueur des étoiles...

Dans les rues d'Axat Château de Puilaurens Grillage de tartines

Vendredi 14 Août 2009 Puilaurens - Prugnanes

Le chemin de ce jour est peu ombragé. C'est donc le soleil en pleine figure que nous prenons la route, et arrivons sans histoires le midi à Fenouillet et ses 3 châteaux. Korrigan risquant de ne pas passer dans les étroites gorges de St Jaumes, nous faisons un détour par la route goudronnée.

A la sortie du village, nous passons devant un camping et son patron, qui nous propose de venir faire la pause déjeuner là. Nous trouvons une jolie place à l'ombre où nous passons les heures chaudes de la journée, et nous nous offrons même le luxe d'une glace.

Nous arrivons ensuite à Caudiès où je m'agace un peu à cause de la fatigue de la journée et de l'afflux des touristes autour de Korrigan. Ce dernier est d'ailleurs fatigué et commence à traînailler. Bien que l'heure soit tardive, nous décidons de pousser (nos pas, pas Korrigan) jusqu'au village de Prugnanes.

Là, nous tombons sur une fête de village, et sommes accueillis par Atuana et Olivier qui louent des ânes pour la randonnées. Ils nous offrent un demi hectare de pré pour Korrigan, où nous plantons également la tente, ainsi qu'une douche et du grain pour le bourricot qui le dévore sans façon.

Le soir, nous profitons de la fête, dans ce village étonnant qui abrite une forte proportion de jeunes couples, enfants et bretons.

Petit déjeuner à Puillaurens Les châteaux de Fenouillède Entrée de Fenouillède Fenouillède Entre Caudiès et Prugnanes

Samedi 15 Août Repos à Prugnanes

Nous avions normalement prévu de partir pour Duilhac ce jour ci, mais finalement, après l'invitation des villageois de Prugnanes à se reposer et partager les restes de la fête, nous nous laissons convaincre. L'ambiance est vraiment chaleureuse, et nous passons une excellente journée.

Cela permet également à Korrigan de se reposer et de lui soigner ses petites blessures.

Partage Fête à Prugnanes

Dimanche 16 Août Prugnanes - Duilhac sous Peyrepertuse

Après avoir salué les villageois de Prugnanes la veille (merci encore !), nous nous dirigeons vers les gorges de Galamus, obstacle important à franchir. En effet, il y a une passerelle pour franchir la rivière (l'Agly), mais elle est trop étroite et les planches sont trop écartées.

Je décide donc de faire franchir Korrigan à gué. Après avoir enlevé mes chaussures, je prend Korrigan par la longe, et à ma grande surprise, il me suit docilement, quoiqu'un peu paniqué, dans l'eau de l'Agly. Il a de l'eau jusqu'au ventre, mais continue à me suivre et sort finalement sur la berge opposée.

Nadia et moi sommes émerveillés par la performance du bourricot. brave Korrigan !

L'épreuve franchie, nous gravissons une pente raide pour nous retrouver près de l'ermitage de Galamus. Là nous cherchons, un point d'eau pour nous ravitailler, mais il n'y en a pas ! Quelle bêtise de n'avoir pas remplit les gourdes en bas... Nous trouvons finalement une petite boutique où nous achetons des bouteilles.

Nous repartons pour quelques kilomètres sous le soleil qui commence à cogner. Nous nous arrêtons au bord du chemin pour une pause de 3 heures. Il fait encore très chaud quand nous repartons, et le relief est raide. Enfin, nous arrivons en vue du château de Peyrepertuse, et sur les conseils d'un homme que nous rencontrons en chemin, nous descendons vers le village de Duilhac, puis poursuivons plus loin, pour trouver endroit magnifique où l'on trouve des bassins naturels taillés dans le cours d'eau d'une rivière. Nous nous offrons un bain rafraichissant après cette journée aride.

Toilette matinale à la fontaine L'entrée des gorges de Galamus Brave Korrigan ! Le Pla de Brézou Peyrepertuse

Lundi 17 Août Duilhac sous Peyrepertuse - Tuchan (château de Nouvelle)

Avant de repartir, nous profitons de nouveau de ce lieu magique et de ses bassins naturels. Au lieu de revenir vers Duilhac pour reprendre le sentier cathare, nous coupons plein est pour aller directement à Padern. Nous ne verrons pas de près Quéribus, mais vu la journée qui nous attends, ce n'est pas bien grave.

Après Padern, nous traversons le Grau, petite gorge calcaire, puis redescendons ensuite dans les vignobles. Il commence à faire très, très chaud, mais il n'y a aucun point d'eau jusqu'à Tuchan, où nous arrivons à 14h, presque desséchés, et en tout cas bien fatigués.

Nous faisons une bonne pause, à l'ombre de peupliers. Nous décidons malgré la fatigue de faire encore 6 kilomètres pour raccourcir l'étape du lendemain, qui s'annonce encore plus arride que celle d'aujourd'hui.

Nous établissons le campement à côté du château vinicole de Nouvelle.

Cascade Bassins naturels Vignoble des Corbières Le Grau de Padern Le Grau de Padern, suite

Mardi 18 Août Tuchan (château de Nouvelle) - Durban-Corbières

Comme prévu, l'étape est aride, sans beaucoup de point d'eau. Nous partons à 7h pour échapper au soleil. Nous traversons encore un paysage de vignoble et de garrigue.

Nous passons une longue descente difficile et étroite, pleine de trous, de roches. Cela dure un bon kilomètre et demi, et tout le monde s'en sort s'en grand problème, alors que les occasions de chute sont nombreuses.

Arrivés à Durban-Corbières et son château (clin d'oeil Luis ;) ), nous nous installons au bord de la rivière... à sec malheureusement.

Descente raide et rocheuse Château de Durban-Corbières

Mercredi 19 Août Durban-Corbières - Port-la-Nouvelle

Dernière étape avant d'atteindre la Méditerranée.

Encore de la garrigue à traverser, mais le temps est nuagueux ce jour-ci, donc nous souffrons beaucoup moins de la chaleur.

Le midi, nous arrivons à Roquefort des Corbières. Alors que et nous achetons du pain à la boulangerie, une dame et sa fille viens nous parler. Nous sommes invités à boire un rafraichissement.

Nous amenons Korrigan dans le jardin de la maison, et nous y rencontrons le reste de la famille, avec qui nous passerons finalement l'après midi, jusqu'à notre départ vers 17h. Nous dégustons notamment de la confiture maison, et du vin local (nous repartirons avec une bouteille). Nous sommes également interviewés pour un petit article dans le journal local, et nous nous reposons. Nadia fait du dessin avec les enfants, Korrigan désherbe à sa façon le jardin (sans croquer une seule fleur !).

Après cette jolie pause, nous repartons pour les 10 derniers kilomètres nous séparant de Port-la-Nouvelle. Toujours de la garrigue, alors que nous nous attendions à trouver une forêt de pins. Ils sont bien là, mais calcinés. Un incendie a dû passer par là récemment. Il y a toujours quelques nuages salutaires.

Port-la-Nouvelle est en vue, et c'est assez moche : très industriel. La preuve, on plante la tente sur un espace herbu entre des cuves de pétrole, une raffinerie, la déchetterie et la voie de chemin de fer. C'est l'endroit où se mettent d'habitude les cirques. Ceci dit, ce n'est pas désagréable (pas de mauvaise odeur), même si on s'attendait à autre chose en arrivant en bord de mer.

Départ de Durban Korrigan Dans la garrigue

Jeudi 20 Août Port-la-Nouvelle - Narbonne

Nous fuyons Port la Nouvelle pour nous diriger vers Narbonne, le long du canal de la Robine. Sur notre gauche, nous avons le canal, et sur notre droite, un étang salé.

Nous croisons beaucoup de cyclistes, et quelques colonies de flamants roses.

Nous faisons une superbe pause à l'ombre d'un pin parasol, sur un épais tapis d'herbe. Ça nous change des chemins poussiéreux et secs de ces derniers jours.

Arrivés à Narbonne, nous tombons au milieu de "la semaine bavaroise", avec plein d'authentiques allemands en costumes qui jouent et dansent sur de la musique traditionnelle... Nous nous échappons de nouveau pour arriver à la sortie de Narbonne, toujours au bord du canal. On nous a indiquer un endroit parfait pour camper, pas trop fréquenté sauf par les joggers, les propriétaires de chiens, et les punks à chiens.

Une dame avec qui nous discutons nous présente à Xavier, qui habite juste à côté de l'endroit où nous campons, et qui accepte d'héberger Korrigan quelques jours, le temps pour Nadia et moi de souffler un peu et de profiter de Narbonne, et d'aller à la plage (quand même !)

Point carte A gauche le canal, à droite l'étang Déjeuner sur l'herbe

ODT

dimanche 9 août 2009

Arrivée en Pays Cathare

Vendredi 7 Août - Foix - Roquefixade (18 kms)

Après une nuit orageuse passée sous la tente, nous reprenons la route le matin avec un ciel chargé. En premier lieu, nous devons descendre à Foix, via un sentier très abrupte et étroit. Arrivées en bas, nous profitons du marché pour faire notre ravitaillement (notamment un bon kilo de carottes destinées à être distribuées parcimonieusement au Korrigan en récompense de chaque étape). Après de vaines recherches, je ne trouve pas le matériel nécessaire pour réparer la fixation des sacoches. Tant pis, j'attendrai Narbonne.

Entre temps, Nadia découvre le pouvoir sociable, surtout en periode touristique, d'un âne en ville.

Sortis de Foix, nous grimpons le Pech qui fait face à celui sur lequel nous avons campé. Puis la route se poursuit tranquillement, dans la brume et la forêt.

Arrivants fatigués au village de Leychert, nous demandons à un homme passant par là où l'on peut trouver de l'eau et un endroit pour planter la tente. Nous papottons un peu, et il nous invite finalement à venir prendre un thé chez lui, puis nous offre également l'aubaine d'une douche chaude. Revigorés par tout ça, nous saluons et remercions Jean-Pierre pour ce joli moment, et reprenons brievement le chemin jusqu'à un plateau dominant le village. Là, nous montons le campement.

Korrigan qui broutait en liberté, voyant passer une troupe de scouts, décide que finalement, il avait encore bien envie de marcher, et leur emboîte le pas. Ou était-ce simplement pour son plaisir, et celui de Nadia, de me voir cavaler derrière lui pour le rattraper ?

Foix Château de Foix Où qu'il est mon bourricot ? Ah le voilà ! En chemin Champ de fleurs

Samedi 8 Août - Roquefixade - Montségur (17 kms)

Encore des averses durant la nuit, et un temps brumeux le matin. L'étape de ce jour est principalement forestière et nous passons une bonne partie de la journée à patauger dans la boue. Nadia qui a des chaussures basses et non étanche est au comble du ravissement.

Nous faisons une petite pause café dans un hameau pendant laquelle Korrigan discute avec Ponpon, le chat du restaurant.

Nous traversons ensuite Montferrrier, où nous faisons un complément de ravitaillement. L'épicière gratifie Korrigan de 4 carottes, et un jeune homme nous offre un peu plus loin un morceau de pain dur, toujours pour le bourricot. Heureusement que certains humains pensent aussi à offrir le thé aux compagnons de Korrigan !

Nous faisons ensuite une pause auprès d'une petite rivière. Des chèvres en liberté viennent nous tenir compagnie, plus attirées par la sacoches de vivres fraîchement remplies que par notre compagnie.

Finalement, nous arrivons au pied du pog de Montségur, nous tentons d'y monter, mais le flot importants de touristes nous décourage. Nous descendons donc au village pour récupérer de l'eau, et nous renseigner sur les possibilté de campement. Même le village est envahit de touristes, d'autant plus qu'une petite fête locale est en cours. Après avoir pris de l'eau, nous remontons vers le château, et allons nous installer dans un pré au pied de ce dernier. La pluie commence à tomber, nous nous hâtons de monter la tente, et de nous y abrîter.

L'averse passée, je décide de faire un aller-retour rapide en solo au château, désert à cette heure tardive.

Aube embrumée Château de Roquefixade Alors tu viens, Nadia ? Pavés glissants Le Pog de Montségur Poterne fantomatique Cour du château

Dimanche 9 Août - Monségur - Comus (16 kms)

Pliant le campement sous la pluie, nous redescendons au village de Montségur pour poursuivre notre chemin qui nous mènera à Comus.

Le temps est humide et brumeux, mais sans réelle pluie. Nous traversons à nouveau un paysage forestier, dont une descente longue et mémorable sur le sentier très boueux et glissant. Dans un passage particulièrement raide, Korrigan se retrouve l'arrière-train par terre, sans mal heureusement. Quelques secondes plus tard, Nadia, par solidarité, exécute la même cascade.

Dans le reste de la descente, Korrigan se déplace sur les pentes glissante avec la même grâce qu'un surfeur du pays basque.

Nous arrivons enfin sur un chemin ferme, qui nous mènera ensuite vers les gorges de la Frau, que nous remonterons à un bon rythme juqu'au village de Comus. Là, et las, nous décidons de nous arrêter au gîte d'étape, qui nous offre le luxe d'une douche chaude, de tables, de chaises, et d'un vrai lit ! L'accueil est vraiment très agréable et chaleureux.

Forêt brumeuse En route vers les Gorges de la Frau Les Gorges de la Frau

ODT

jeudi 6 août 2009

C'est parti

Mardi 4 Aout - Cap de la Goutte - Montseron

Après quelques jours de prépartion, nous partons finalement Nadia, Korrigan et moi, sur la première partie de notre voyage, le sentier cathare. Mais pour ce premier jour, nous ne serons pas seuls. Presque tout Cap de la Goutte, la ferme d'argiculture biologique où j'ai passé 6 mois, nous accompegnera pour cette première courte étape. Ce n'est en fait qu'une belle coincidence, ils avaient prévu une petite journée de randonnée en roulotte tirée par les chevaux de trait de la ferme.

Après avoir passé l'après midi à préparer la roulotte, nous partons à 9 adultes, 3 enfants, un âne, un mulet, 2 chevaux et une roulotte. Première difficulté : après 500m, mon nouveau système de fixation de sacoches dont j'étais si fier casse : la faute aux pièces plastiques trop faibles. On devra s'en passer. Je rafistole le tout en vitesse, et nous voilà repartis pour 7 kms tranquilles jusqu'au village de Montseron, près duquel nous passerons la soirée au coin d'un feu.

Attelage de la roulotte Prêts au départ Sur la route

Mercredi 5 Août Monseron - Alzen

Après un réveil très matinal, nous saluons le groupe de Cap de la Goutte qui retournent chez eux, et nous partons tout les 3 en direction d'Alzen, qui sera notre étape du jour. Je suis très content de voir que Korrigan a vite repris l'habitude de marcher, malgré le problème de fixation des sacoches et son manque d'entrainement.

Nous parcourons tranquillement les routes et les chemins jusqu'à la pause de midi, que l'on fait à l'ombre d'un moulin à eau en ruine. Nous y resterons 3 heures, nous abritant ainsi du soleil aux heures les plus chaudes de la journée.

Les gens sont toujours aussi étonnés de croiser notre petite équipée, mais je remarque que les ariègeois sont sensiblement plus blasés devant un âne bâtté. Après la sieste, nous repartons tranquillement, mais nous arrivons à nous perdre dans les collines, et faisons finalement un détour qui nous aura bien pris une heure.

La fin de la journée fût bien difficile : alors que l'on se croyait presque arrivés (j'avais parlé d'une heure), nous nous retrouvons dans un chemin très abrupte, et surtout très long. Comme si ça ne suffisait pas, une partie est également envahie de végétation. Nadia m'affirme qu'après tout ça, on mériterait bien une glace. Oui, mais bien sûr ! Cest sûrement dans un village de 100 âmes comme Alzen qu'on va trouver un marchand de glace... Arrivant enfin à Alzen, fatigués, les jambes déchirées par les ronces, que trouve t'on ? Un marchand de sorbets, et encore ouvert à 20h ! Après cette récompense inattendue (malgré mes moqueries), nous plantons la tente à la sortie du village.

Un petit mot de Korrigan : il a été parfait toute cette journée, supportant la charge, la chaleur, les ronces, sautant avec grâce (relative) par dessus les troncs en travers de chemins.

Paysages ariègeois Broutage de feuilles Rebattage après la pause En route vers Alzen En haut de la colline Bivouac à Alzen

Jeudi 6 Août - Alzen - Pech St Sauveur

Après une nuit rythmée par les braiements de Korrigan, et quelques éclairs, nous nous réveillons tôt pour partir vers Foix.

Peu de temps après le départ, nous gravissons une rude colline, que nous redescendons aussi sec, sur un chemin raide et glissant.

Après la traversée tranquille de 2 villages, nous grimpons de nouveau, mais les facéties de balisage et le manque d'entretien des sentiers nous égarent dans les patûrages, au milieu de jolies vaches rousses. Plus ou moins perdus, nous faisons notre pause de midi à l'ombre d'arbres rabougris. Enfin, nous arrivons à sortir à la boussole de ces collines mal balisées, puis, pour ne pas prendre de risques, nous rejoignons le Pech St Sauveur, qui domine Foix à l'ouest, par une petite route goudronnée. Juste avant d'arriver, nous allons demander de l'eau dans une ferme isolée où vit précairement un vieux monsieur ariégois tout courbé et gentil.

Café du matin Nadia et Korrigan Collines Perdus dans les pâtures Bivoac au Pech St Sauveur

ODT